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  • : Le blog de Gérard de Sélys
  • : Gérard de Sélys, Réflexions, analyses et délires sur l'actualité et les médias.
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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 00:14

Matteo, treize ans, allait à l’école. A l’école, ses condisciples le harcelaient, se moquaient de lui et le battaient. Parce que Matteo possédait deux exemplaires d’un gène récessif sur le chromosome 16, ce qui provoque une mutation de la protéine MC1R. Autrement dit, Matteo, treize ans, était roux et avait des taches de rousseur.

 

Matteo était roux, doux, doué et chantait. Matteo voulait croire en la bonté humaine. Mais le harcèlement lui faisait mal. De plus en plus. Ses parents le défendaient. Son père se rendit une fois de plus chez le proviseur avec lui. Et le proviseur expliqua qu’il ne pouvait rien faire, lui. Alors, le jour même, Matteo le roux, treize ans, à bout, à bout de vie, fit quelque chose, lui. Il prit une corde.

 

La rousseur se manifeste chez les humains possédant deux exemplaires d'un gène récessif sur le chromosome 16, qui provoque une mutation de la protéine MC1R.

La rousseur varie du bordeaux à l'orange vif, en passant par la couleur cuivrée. Elle est caractérisée par de fortes concentrations du pigment roux phéomélanine et des concentrations assez faibles du pigment sombre eumélanine. La rousseur est associée à une couleur pâle de la peau, une couleur des yeux plus claire (grise, bleue, verte et noisette), des taches de rousseur, ainsi qu'une sensibilité aux rayonnements ultraviolets2.

Les réactions culturelles vis-à-vis des roux ont varié, selon les sociétés et les époques, de la fascination admirative à d'agressives discriminations sociales ; ces réactions ont engendré de nombreux stéréotypes à leur égard, comme celui qui leur attribue un tempérament fougueux.

Dans la culture européenne, avant le XXe siècle, la rousseur était souvent perçue comme un trait stéréotype des Juifs : pendant l'Inquisition espagnole, toutes les personnes rousses furent identifiées comme juives. En Italie, la rousseur était associés aux Juifs italiens, et Judas était traditionnellement présenté comme roux dans les arts italien et espagnol. Les écrivains, de Shakespeare à Dickens, identifiaient leurs personnages juifs en leur donnant des cheveux roux. Le stéréotype selon lequel la rousseur est associée au judaïsme reste toujours présent dans certaines zones d'Europe orientale et de Russie

Certaines mutations génétiques ou déficits alimentaires graves bloquent le processus au stade de la phéomélanine, que le corps ne peut pas transformer en eumélanine, entraînant la rousseur. Quelqu'un avec les cheveux bruns aura beaucoup d'eumélanine, tandis qu'une personne aux cheveux cuivrés (auburn, blond vénitien, roux) aura plus de phéomélanine voire uniquement de la phéomélanine. Suivant la luminosité des cheveux roux, on constatera une proportion plus ou moins importante de phéomélanine et d'eumélanine. La rousseur tend à devenir moins nette avec l'âge ; ce phénomène, semblable au brunissement des blonds, est sans doute lié à une augmentation de la production d'eumélanine dont le mécanisme est encore mal compris.

Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, la couleur rousse est souvent considérée comme une anomalie ou un mauvais présage, Judas étant souvent dépeint comme roux par exemple. C'est aussi la couleur de personnages bibliques comme le roi David.

Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.

Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.

Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.

Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.

 

Source: Wikipedianoeundcoulant1-copie-1.jpg

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 16:26

Matteo allait à l’école. A l’école, ses condisciples le harcelaient, se moquaient de lui et le battaient. Parce que Matteo possédait deux exemplaires d’un gène récessif sur le chromosome 16, ce qui provoque une mutation de la protéine MC1R. Autrement dit, Matteo était roux et avait des taches de rousseur.

 

Matteo était roux, doux, doué et chantait. Matteo voulait croire en la bonté humaine. Mais le harcèlement lui faisait mal. De plus en plus. Ses parents le défendaient. Son père se rendit une fois de plus chez le proviseur avec lui. Et le proviseur expliqua qu’il ne pouvait rien faire, lui. Alors, le jour même, Matteo le roux, à bout, à bout de vie, fit quelque chose, lui. Il prit une corde.

 

 

Wikipedia

La rousseur se manifeste chez les humains possédant deux exemplaires d'un gène récessif sur le chromosome 16, qui provoque une mutation de la protéine MC1R.

La rousseur varie du bordeaux à l'orange vif, en passant par la couleur cuivrée. Elle est caractérisée par de fortes concentrations du pigment roux phéomélanine et des concentrations assez faibles du pigment sombre eumélanine. La rousseur est associée à une couleur pâle de la peau, une couleur des yeux plus claire (grise, bleue, verte et noisette), des taches de rousseur, ainsi qu'une sensibilité aux rayonnements ultraviolets.


Les réactions culturelles vis-à-vis des roux ont varié, selon les sociétés et les époques, de la fascination admirative à d'agressives discriminations sociales ; ces réactions ont engendré de nombreux stéréotypes à leur égard, comme celui qui leur attribue un tempérament fougueux.

Dans la culture européenne, avant le XXe siècle, la rousseur était souvent perçue comme un trait stéréotype des Juifs : pendant l'Inquisition espagnole, toutes les personnes rousses furent identifiées comme juives. En Italie, la rousseur était associés aux Juifs italiens, et Judas était traditionnellement présenté comme roux dans les arts italien et espagnol. Les écrivains, de Shakespeare à Dickens, identifiaient leurs personnages juifs en leur donnant des cheveux roux. Le stéréotype selon lequel la rousseur est associée au judaïsme reste toujours présent dans certaines zones d'Europe orientale et de Russie

Certaines mutations génétiques ou déficits alimentaires graves bloquent le processus au stade de la phéomélanine, que le corps ne peut pas transformer en eumélanine, entraînant la rousseur. Quelqu'un avec les cheveux bruns aura beaucoup d'eumélanine, tandis qu'une personne aux cheveux cuivrés (auburn, blond vénitien, roux) aura plus de phéomélanine voire uniquement de la phéomélanine. Suivant la luminosité des cheveux roux, on constatera une proportion plus ou moins importante de phéomélanine et d'eumélanine. La rousseur tend à devenir moins nette avec l'âge ; ce phénomène, semblable au brunissement des blonds, est sans doute lié à une augmentation de la production d'eumélanine dont le mécanisme est encore mal compris.

Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, la couleur rousse est souvent considérée comme une anomalie ou un mauvais présage, Judas étant souvent dépeint comme roux par exemple. C'est aussi la couleur de personnages bibliques comme le roi David.

Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.

Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.

Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.

Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.

 

Vous avez dit Moyen Age?noeundcoulant1.jpg

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 19:04

« Que dire quand des travailleurs, qui ne font que revendiquer du boulot et défendre leur emploi, se font tirer comme des lapins ?

C’est inadmissible, honteux, révoltant…

La rage est là, la rage nous prend aux trippes en pensant à nos camarades blessés gravement.

Pour comprendre ce qui se passe, il faut avoir en mémoire ce que Marx disait il y a plus de 150 ans :

“Le système capitaliste ne peut fonctionner que quand un État se met à son service !”

La police, et je ne la porte pas dans mon cœur, n’est jamais que le bras armé d’un État.

La police, c’est le bâton qui nous frappe.

Il est clair que le premier réflexe, quand je reçois un coup de bâton, c’est d’essayer de l’attraper et de le casser… Mais au bout du compte, qui est responsable ?

Le bâton ou la main qui le tient ?

La main, bien sûr !

Encore une fois, je pense qu’il est bon d’éclaircir un peu le contexte dans lequel nous sommes : le capitalisme (Mittal) ne peut faire ce qu’il fait que parce qu’un État le protège et lui donne toute la liberté pour détruire, fermer, licencier, ravager des vies et une région entière.

Si l’État et nos Ministres défendaient nos intérêts, notre bien-être, notre avenir et celui de nos gamins, il y a longtemps que des lois nous protégeraient contre le système capitaliste…

Celui qui ne comprend pas que s’attaquer à Mittal, c’est aussi s’attaquer à l’État qui le protège, ne comprend pas grand-chose. Et celui-là sera surpris de voir la police nous matraquer et nous recevoir comme des chiens.

Il y a une logique derrière tout ça.

Alors oui, la rage nous devons l’avoir, oui nous devons nous révolter, oui nous devons nous battre…mais pour le faire bien, il faut que tous nous ayons une bonne idée et une bonne compréhension des adversaires que nous avons en face de nous.

Ce n’est pas seulement Mittal mais bien un système et ceux qui permettent que ce système fonctionne que nous affrontons et dénonçons dans nos manifestations.

Pour terminer, je dirais qu’il faut se souvenir que le monde ouvrier a toujours dû arracher des conditions de vie meilleures. On ne lui a jamais rien donné, il a dû tout prendre.

C’était vrai hier avec nos anciens, c’est vrai aujourd’hui pour nous et tant que nous vivrons dans ce système économique impitoyable, ce sera vrai pour nos gosses…»

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Lettre de Frédéric Gillot, délégué MWB-FGTB à ArcelorMittal. Il commente les événements qui ont marqué la manifestation syndicale du 6 février à Strasbourg.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 21:57

Si ce n’est plus un homme  *

 

 

La première fois, c’était en 1996, à Tokyo. L’exposition Les mondes du corps ouvrait ses portes ; elle présentait deux cents corps humains, morts, nus, entièrement écorchés, conservés selon une méthode appelée plastination, jusque là inconnue ; les corps étaient installés dans des postures de vie quotidienne ou par morceaux détachés. C’était l’exposition du docteur Gunther von Hagens, inventeur de la méthode. Celui-ci avait lui-même traité, écorché, entaillé et même ouvert comme on ouvre un moteur, bref, avait montré ce qu’on ne voit pas habituellement du corps humain, sauf à être chirurgien ou chargé d’expertise ; mais ici, il ne s’agissait ni d’opérer ni d’autopsier ; juste de faire voir publiquement ce qui est caché. Le docteur von Hagens a affirmé qu’il avait fait cela avec le consentement de tous ces corps-là quand ils vivaient, à cause de la promesse qu’il leur avait faite de leur épargner la fin habituelle des corps morts, que l’on connaît, que l’on redoute tous. Promis de ne pas finir tout à fait, en quelque sorte. Morts, mais au fond, pas comme on l’entend, pas comme le dit le mot. Non décomposés, non disparus. Echappés du sort commun et devenus comme immortels. Pourquoi ? A-t-on demandé au docteur von Hagens. Le docteur von Hagens a répondu Pour la science, et pour l’art. Un million de visiteurs sont allés voir les deux cents corps morts exposés à Tokyo ; un autre million ensuite, à Osaka. L’année suivante, l’exposition est venue en Europe, à Mannheim d’abord, dans le pays du Docteur, en dépit de la lettre adressée par la haute hiérarchie des Eglises catholique et protestante aux autorités du Land, exigeant qu’elles interdisent un show cruellement offensant ; malgré aussi la déclaration de responsables de l’Association des anatomistes allemands, parlant de l’exposition comme d’un spectacle pervers , et encore, malgré l’opinion de dirigeants politiques, opposés à cette dégradation de la dignité humaine, mais incapables de décider quelque chose ; car, avec ses deux millions d’entrées au Japon, l’exposition a fait surgir un intérêt commercial bien plus grand encore que l’intérêt de l’art et de la science avancé par le Docteur ; aussi, la direction du musée de Mannheim a-t-elle mis fin à la controverse et présenté Körperwelten . Depuis, l’exposition a circulé dans les plus grandes villes du monde. Elle y revient même, dans certaines d’entre elles. De plus en plus performante, plus attractive, plus fascinante, disent les journaux. Von Hagens a perfectionné sa méthode, il présente de nouveaux spécimens humains authentiques dans des postures plus audacieuses, mis en scène dans des attitudes de vivants, ou bien fendus dans la hauteur, deux demi-corps mis debout face à face, ou tranchés en lamelles épaisses de quelques millimètres, remises ensemble ou séparables les unes des autres pour l’observation ; les lamelles sont transparentes, les commentaires en font remarquer la couleur  ; ou bien le corps est vidé et les organes sont séparés, empilés ou enfilés ; on peut aussi les comparer avec d’autres, malades, ceux-là. Maintenant, par Internet, on accède à une boutique de l’exposition ; outre le catalogue et les DVD, celle-ci vend également de petits blocs de verre où semble emprisonné, en réduction, l’un des corps exposés, ainsi que des porte-clés en forme de main ou de pied écorchés, des petits aimants pour le frigo, portant une phrase de Kant, de Goethe ou de Musil sur fond de corps plastiné, des tee-shirts, casquettes et pantoufles, des cartes postales et affiches, du matériel didactique pour les professeurs, ainsi qu’un livre en plusieurs langues avec pour titre Pushing the limits .  Sur Internet encore, le texte de publicité dit que les expositions Körperwelten sont les seules présentations anatomiques publiques avec un programme de don de corps, qu’aujourd’hui, plus de neuf mille candidats se sont offerts au docteur von Hagens pour être plastinés après leur mort et montrés dans Körperwelten. Ailleurs, au bas d’un long texte, on lit cependant une dernière phrase disant que le docteur von Hagens serait soupçonné de trafic de cadavres. Mais cela s’arrête là, ce n’est qu’une phrase, en regard des pages si nombreuses qui expliquent, commentent, invitent au nom de la science, de l’art et des merveilles du corps humain. Körperwelten est devenue une institution florissante. Plus elle prospère, et plus se font ténues les voix qui s’étaient élevées, voici douze ans ; dans chaque pays, plusieurs dizaines d’associations honorables sont devenues partenaires officiels. Et par centaines de mille, toujours, les visiteurs se pressent. Pour voir. Comme si l’exposition faisait appel au seul regard, n’invitait, ne mobilisait que lui, au point de laisser à l’écart tout le reste ; la pensée, par exemple. On peut se le demander, devant tant de succès au Japon. Dans ce pays où la tradition veut que les corps des morts soient incinérés, qu’on en vénère les cendres, les habitants n’auraient-ils plus pensé à leur tradition, l’auraient-ils comme oubliée lorsqu’ils se sont précipités en masse pour voir des morts indestructibles privés de sépulture ? Oublié que depuis le début de leur histoire, les traces du culte rendu au corps des morts attestent l’humanité des hommes ? A moins qu’ainsi traités et exhibés, les corps de l’exposition soient transformés en autre chose que des corps ? Insidieusement réduits en choses ? Insidieusement, oui, c’est-à-dire pendant que les voix unanimes du Docteur von Hagens, des médias, des visiteurs eux-mêmes proclament la beauté et le mystère du corps humain, vantent les mérites de la Science et de l’Art, comme si cette parole couvrait la métamorphose des corps en objets, et que l’on s’accommodait de la contradiction. Ou qu’on ne la voyait pas. Ou que peut-être on ne voulait pas. Ou que le regard, lui, justement, ne voyant que des chairs mises à vif, des filaments, des ventres ouverts, des fœtus à l’intérieur du ventre, des muscles, des poumons sains et malades, des cerveaux sortant de la tête, ne résistait pas, se laissait happer, comme hypnotisé entre dégoût et attrait, jusqu’à ne plus pouvoir se retenir de voir, jusqu’à tout engloutir, devenant ce qu’il voit, une viande ; participant lui-même, dans sa fascination, à faire de ces corps-là des choses. Comme si maintenant il avait pris le dessus sur les mots, au point de les laisser dire, de les laisser mentir sans que cela compte. On peut bien voir et aussitôt parler de ce que l’on a vu comme si on ne l’avait pas vu, la parole peut cela. La parole est mensongère, dira-t-on. Toujours. Mais ici, elle serait plutôt comme évidée, rendue indifférente à ce qu’elle dit, ne prenant plus ses propres mots en considération, faisant d’eux des concepts pour le décor et la promotion, équivalents, au point que mystère peut côtoyer plastinats originaux , que les corps sont remplacés par les spécimens anatomiques. Dans les textes de présentation de l’exposition, le mot défunt a disparu.  Pour le succès de l’exposition, cela vaut mieux, car, qu’adviendrait-il des visiteurs si devant les spécimens anatomiques ils se mettaient à penser au défunt qu’ils ont devant eux ? S’ils voyaient tout-à-coup un humain ? Si, surtout, ils se mettaient à dire Défunt, et peut-être alors, de l’avoir dit, à ne plus pouvoir rester là devant ? Comment un humain vivant peut-il en regarder un autre, mort, en le considérant comme un spécimen ? Au fond, cela a déjà eu lieu. Mais alors, c’était entre humains vivants. Encore un effort.

 

 

                                                                                         Nicole Malinconi

 

                                                                                           Bruxelles, 2007

 

 

 

 

 

 

* En référence au titre du livre que Primo Levi a écrit après sa déportation à Auschwitz : Si c’est un homme.

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 18:17

Pour ceux qui douteraient de la véracité du premier article que j'ai consacré à ce sujet, voici le texte de loi comprenant l'article 140bis.

 

DOC 53 2502/006 

guantanamo1.jpgDOC 53 2502/006 

 

CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS DE BELGIQUE

20 décembre 2012

PROJET DE LOI

modifiant le livre II, titre Ierter, du Code pénal

TEXTE ADOPTÉ EN SÉANCE PLÉNIÈRE ET TRANSMIS AU SÉNAT

Documents précédents:

Doc 53 2502/ (2012/2013): 001: Projet de loi.
002 et 003: Amendements.
004: Rapport.

005: Texte adopté par la commission.

Voir aussi:

Compte rendu intégral:

19 et 20 décembre 2012.

CHAMBRE 4e SESSION DE LA 53e LÉGISLATURE

 

Publications officielles éditées par la Chambre des représentants

Commandes:
Place de la Nation 2
1008 Bruxelles
Tél. : 02/ 549 81 60
Fax : 02/549 82 74 www.lachambre.be
e-mail : publications@lachambre.be

Article 1er

La présente loi règle une matière visée à l’article 78 de la Constitution.

Art. 2

À l’article 137, § 2, du Code pénal, inséré par la loi du 19 décembre 2003 et modifié par la loi du 30 décembre 2009, les modifications suivantes sont apportées:

1° au 9°, les mots “3 janvier 1933 relative à la fabrica- tion, au commerce et au port des armes et au commerce des munitions;” sont remplacés par les mots “8 juin 2006 réglant des activités économiques et individuelles avec des armes;”;

2° le paragraphe est complété par un 11°, rédigé comme suit:

“11° la tentative, au sens des articles 51 à 53, de com- mettre les délits visés au présent paragraphe.”.

Art. 3

L’article 138, § 1er, du même Code, inséré par la loi du 19 décembre 2003, est complété par un alinéa rédigé comme suit:

“Dans les cas visés à l’article 137, § 2, 11°, le maxi- mum de la peine prévue pour l’infraction consommée sera diminué d’un an.”.

Art. 4

Dans le même Code, il est inséré un article 140bis rédigé comme suit:

“Art. 140bis. Sans préjudice de l’application de l’article 140, toute personne qui diffuse ou met à la disposition du public de toute autre manière un message, avec l’intention d’inciter à la commission d’une des infractions visées à l’article 137, à l’exception de celle visée à l’article 137, § 3, 6°, sera punie de la réclusion de cinq ans à dix ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros, lorsqu’un tel comportement, qu’il préconise directement ou non la commission d’infractions terroristes, crée le risque qu’une ou plusieurs de ces infractions puissent être commises.”

Art. 5

Dans le même Code, il est inséré un article 140ter rédigé comme suit:

“Art. 140ter. Sans préjudice de l’application de l’article 140, toute personne qui recrute une autre personne pour commettre l’une des infractions visées à l’article 137 ou à l’article 140, à l’exception de celle visée à l’article 137, § 3, 6°, sera punie de la réclusion de cinq ans à dix ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros.”.

Art. 6

Dans le même Code, il est inséré un article 140quater rédigé comme suit:

“Art. 140quater. Sans préjudice de l’application de l’article 140, toute personne qui donne des instructi- ons ou une formation pour la fabrication ou l’utilisation d ’explosifs, d ’armes à feu ou d ’autres armes ou de substances nocives ou dangereuses, ou pour d’autres méthodes et techniques spécifiques en vue de com- mettre l’une des infractions visées à l’article 137, à l’exception de celle visée à l’article 137, § 3, 6°, sera punie de la réclusion de cinq ans à dix ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros.”.

Art. 7
 Dans le même Code, il est inséré un article 140quinquies rédigé comme suit:

“Art. 140quinquies. Sans préjudice de l’application de l’article 140, toute personne qui, en Belgique ou à l’étranger, se fait donner des instructions ou suit une formation visées à l’article 140quater, en vue de commettre l’une des infractions visées à l’article 137, à l’exception de celle visée à l’article 137, § 3, 6°, sera punie de la réclusion de cinq ans à dix ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros.”.

Art. 8

L’article 141ter du même Code, inséré par la loi du 19 décembre 2003, est remplacé par ce qui suit:

 

 

“Art. 141ter. Aucune disposition du présent titre ne peut être interprétée comme visant à réduire ou entra- ver sans justification des droits ou libertés fondamentales tels que le droit de grève, la liberté de réunion et d ’association, y compris le droit de fonder avec d ’autres des syndicats et de s’y affilier pour la défense de ses intérêts, et le droit de manifester qui s’y rattache, la liberté d’expression, en particulier la liberté de la presse et la liberté d’expression dans d’autres médias, et tels que consacrés notamment par les articles 8 à 11 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.”.

Bruxelles, le 20 décembre 2012

Le président de la Chambre des représentants,

La greffière de la Chambre des représentants,

André FLAHAUT

Emma DE PRINS

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 11:08

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Les 10 stratégies de manipulation des masses

 

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.

1/ La stratégie de la distraction. Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation. Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé. Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge. La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise. Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire. dans la médiocrité Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité. Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. »

Noam CHOMSKY

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 19:57

Hollande au Mali. Dans la pure tradition impérialiste et colonialiste française. Il y a de l’or, de l’uranium et du pétrole à prendre. Prenons-le. Et tant pis si cette intervention, opération, invasion militaire finira pas avoir des effets catastrophiques à long terme. Par exemple, être perçue par des centaines de millions de personnes comme une intervention, opération et invasion militaire coloniale. Une de plus. Avec les conséquences que l’on peut aisément prévoir : une guérilla djihadiste mondiale générale et un dégoût général et mondial.

 

Hitler n’a jamais été visiter ses troupes à Stalingrad (dont c’est le 70e anniversaire de la reconquête par l’armée rouge aujourd’hui). Il n’avait pas de couilles, d’accord. Mais son éF.-Hollande.jpgtat-major n’était pas complètement idiot.

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 13:47

Le sénat belge a adopté ce mercredi 30 janvier 2013 le projet de loi, déposé par la ministre de la Justice belge, qui dote le code pénal belge d’un article 140 bis incriminant pour terrorisme l’auteur de « tout message public » qui « préconise directement la commission d’infractions » visant à déstabiliser ou détruire le système économique et/ou politique qui régit nos sociétés et, ce, malgré l’avis rendu par le Conseil d’Etat, le 18 septembre dernier, qui estimait que cet article restreignait les libertés d’association et d’expression garanties par la Constitution belge.

 Menottes.jpg

Comme je vous incite régulièrement, chers lectrices et lecteurs, à vous opposer par tous les moyens au système économique et/ou politique, qui opprime la plus grande partie de l’humanité et détruit activement la planète, du moins ce qui nous permet de vivre sur cette planète, voire à le détruire purement et simplement, je risque fort d’être bientôt l’objet de l’application de cet article 140 bis.

 

Donc d’être passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et d’une amende de plusieurs centaines de milliers d’euros.

 

Je vous dis donc anticipativement au revoir et bonne continuation.

 

Gérard DE SELYS

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 12:40

 Dès son arrivée à Paris, Florence Cassez s’est déclarée « innocentée » par la décision de la SCJN mexicaine (Cour Suprême de Justice de la Nation) de la libérer, le 23 janvier, pour vices de procédure dans son arrestation et son procès. Accueillie à l’aéroport comme une personnalité, accompagnée du Ministre des Affaires Etrangères en personne, c’est à elle qu’on a d’abord tendu le micro, sa parole a été reçue et répétée comme si elle-même était habilitée à émettre son propre jugement & verdict. Validant par sa seule présence cette parole, Laurent Fabius s’est contenté de louer son « courage » et de déclarer qu’elle allait enfin pouvoir « se reconstruire » parmi les siens. Que la scène était émouvante pour qui ignore les tenants & aboutissants de cette affaire !


Or il convient de rétablir les faits : la SCJN ne l’a nullement exonérée ni « innocentée » des accusations pour lesquelles elle avait été arrêtée, poursuivie, jugée et incarcérée, car ses crimes sont réels. Ses victimes ont témoigné, l’ont reconnue physiquement et ont identifié sa voix, son accent français en espagnol, elles ont rapporté ses paroles, ses menaces (celle, par exemple, de leur couper un doigt ou une oreille pour exiger une rançon, selon la procédure du groupe de malfaiteurs auquel elle appartenait aux côtés de son compagnon, Israel Vallarta, toujours incarcéré). Ces victimes, aujourd’hui contraintes de vivre cachées, auront-elles pour leur part le privilège de « se reconstruire » ? Ces faits et témoignages accablants sont de bien peu d’importance pour les media et nos politiciens : elle a été libérée, donc elle est innocente. On ne fera pas dans le détail, car il s’agit avant tout d’obtenir une victoire politique contre un pays considéré de tout temps par les Européens comme inférieur et sous-développé. 


La cour suprême du Mexique a reconnu, tout comme l’opinion publique, habituée à ce genre de scénarii, qu’il y avait eu divers vices de forme de la plus haute gravité dans son arrestation et son procès. Or on sait qu’un vice de forme peut suffire à entraîner la prononciation d’un non-lieu, sans que cela remette en cause la vérité des faits imputés. Ce qui est particulièrement grave dans cette affaire, c’est que l’ensemble du procès et les décisions successives de la SCJN ont fait l’objet d’invraisemblables pressions politiques, au niveau des chefs d’Etat eux-mêmes, et que la médiatisation de l’affaire, du fait de l’intervention intempestive de Nicolas Sarkozy, a empêché qu’une solution diplomatique raisonnable soit atteinte. Quatre gouvernements et leurs présidents, en France et au Mexique, sont intervenus directement, sans laisser place à la négociation diplomatique, ce qui a entraîné des conséquences irréparables: tout d’abord l’annulation de l’Année du Mexique en France, suite à un caprice de Sarkozy, qui aura coûté au Mexique des milliards de dollars et mis en suspens pendant des mois nos relations bilatérales. Rappelons que le Président Felipe Calderón a pris cette décision, approuvée par la grande majorité des Mexicains, en riposte à l’affront qui lui avait été fait par son homologue français de dédier toutes et chacune des manifestations de l’Année du Mexique à Florence Cassez, une criminelle de droit commun. Le président Calderón avait des principes et une certaine fierté, légitime, quels qu’aient été par ailleurs ses erreurs et défauts politiques, qui ont provoqué au Mexique l’équivalent d’une guerre civile et 50.000 morts, selon les chiffres officiels ; ce sont les mêmes principes moraux et religieux qui l’ont conduit à mener cette guerre sans merci et perdue d’avance contre les cartels de la drogue et le crime organisé dont Florence Cassez était un rouage. 


La décision de la Cour suprême du Mexique est selon toute vraisemblance le résultat des pressions exercées par les nouveaux gouvernements au pouvoir cette année et par les grandes entreprises, au premier rang desquelles figure Televisa, sans surprise propriétaire du conglomérat de chaînes qui avait orchestré la grotesque mise en scène de l’arrestation de Cassez et de son compagnon le lendemain du jour où ils avaient réellement été arrêtés par les forces spéciales de police. Cette simulation est la pièce maîtresse des diverses irrégularités qui ont justifié le non-lieu prononcé par la SCJN.

 « L’émotion » que déclare éprouver Sarkozy à propos du cas de Florence Cassez est de bien peu de poids à côté des gigantesques intérêts économiques et politiques qui sont en jeu : la France possède au Mexique de nombreuses usines Peugeot et Renault, elle y exporte des produits alimentaires et cosmétiques, et le Mexique exporte vers la France des produits agricoles et alimentaires, entre autres. Il importait donc avant tout pour le gouvernement actuel du Mexique de donner satisfaction à la France en libérant Cassez séance tenante, sans même explorer la possibilité qu’elle poursuive là-bas son incarcération. Et il importait au gouvernement français d’effacer l’erreur de Sarkozy en faisant libérer Cassez. Le président Calderón n’avait pas cédé, mais les temps ont changé. On a trouvé en François Hollande un partenaire que la libération de Cassez pourra faire remonter dans les sondages à un moment où sa popularité est mise à mal par une série d’impairs et tergiversations. Il faut aussi rappeler que Martine Aubry avait soutenu Sarkozy lors de l’annulation de l’Année du Mexique en France.


« Ce n’est pas du tout ce qu’on entend à Paris » me dit Jean-Pierre Ceton à propos de Cassez. Bien sûr, il est plus porteur pour les media de présenter Cassez comme une sorte de nouvelle Ingrid Bétancourt, une innocente injustement incarcérée pendant sept ans dans les geôles d’un pays sans foi ni loi. Après tout, les Mexicains ne sont-ils pas, dans l’imaginaire européen, des pistoleros qui, lorsqu’ils ne s’égorgent pas entre eux, font la sieste ivres-morts sous les cactus ?


 Le dénouement lamentable de l’affaire Cassez, l’innocence que l’opinion publique française ne manquera pas de lui attribuer grâce au soutien des politiciens, tous bords confondus, qui louent son « courage », sa « persévérance » face à l’adversité, sa « dignité » (Copé, Sarkozy, Delanoë), sont une ignominie telle que seuls les intérêts conjugués du capital et de la désinformation peuvent en produire, ils devraient faire honte à nos pays, mais il est probable que tout cela sera vite passé à pertes & profits par nos gouvernements qui ont à présent d’autres intérêts en tête.


Cassez.jpgpar Frédéric-Yves Jeannet, mardi 29 janvier 2013, 18:43 ·

 

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 13:40


Il y a quatre-vingts ans, ce mercredi 30 janvier 2013, qu’Hitler arrivait au pouvoir en Allemagne. Il y a 91 ans que Mussolini faisait pareil en Italie. 74 ans que Franco prenait le pouvoir en Espagne. 40 ans que Pinochet assassinait la démocratie chilienne.

 

Ils n’ont pas pris le pouvoir, contrairement à ce qu’on dit. Ils ont tous reçu le pouvoir. Hitler, du patronat allemand. Mussolini du patronat italien. Franco de l’église et du patronat espagnol. Pinochet de Washington, des  multinationales nord américaines et du patronat chilien.

 

Ils ont tous été les instruments d’une classe dominante aux abois. « Plus jamais ça » proclament en chœur les démocrates d’aujourd’hui. « Retenons les leçons de l’histoire » clament-ils. Mais ils racontent la mauvaise histoire et occultent la vraie. Pour eux, Hitler était un fou syphilitique, Mussolini une grande gueule, Franco un "nabot sanglant" et Pinochet un vampire assoiffé de sang.

 

Ils ne disent pas et ne veulent pas reconnaître que le fascisme est une étape nécessaire et ultime dans la lutte de la classe dominante aux abois pour conserver son pouvoir et accroître son oppression. Croixgammee-copie-1.jpg

 

Or, que vivons-vivons nous aujourd’hui ? Une crise au cours de laquelle nous voyons que la classe dominante est aux abois.

 

Plus jamais ça ?

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