Matteo, treize ans, allait à l’école. A l’école, ses condisciples le harcelaient, se moquaient de lui et le battaient. Parce que Matteo possédait deux exemplaires d’un gène récessif sur le chromosome 16, ce qui provoque une mutation de la protéine MC1R. Autrement dit, Matteo, treize ans, était roux et avait des taches de rousseur.
Matteo était roux, doux, doué et chantait. Matteo voulait croire en la bonté humaine. Mais le harcèlement lui faisait mal. De plus en plus. Ses parents le défendaient. Son père se rendit une fois de plus chez le proviseur avec lui. Et le proviseur expliqua qu’il ne pouvait rien faire, lui. Alors, le jour même, Matteo le roux, treize ans, à bout, à bout de vie, fit quelque chose, lui. Il prit une corde.
La rousseur se manifeste chez les humains possédant deux exemplaires d'un gène récessif sur le chromosome 16, qui provoque une mutation de la protéine MC1R.
La rousseur varie du bordeaux à l'orange vif, en passant par la couleur cuivrée. Elle est caractérisée par de fortes concentrations du pigment roux phéomélanine et des concentrations assez faibles du pigment sombre eumélanine. La rousseur est associée à une couleur pâle de la peau, une couleur des yeux plus claire (grise, bleue, verte et noisette), des taches de rousseur, ainsi qu'une sensibilité aux rayonnements ultraviolets2.
Les réactions culturelles vis-à-vis des roux ont varié, selon les sociétés et les époques, de la fascination admirative à d'agressives discriminations sociales ; ces réactions ont engendré de nombreux stéréotypes à leur égard, comme celui qui leur attribue un tempérament fougueux.
Dans la culture européenne, avant le XXe siècle, la rousseur était souvent perçue comme un trait stéréotype des Juifs : pendant l'Inquisition espagnole, toutes les personnes rousses furent identifiées comme juives. En Italie, la rousseur était associés aux Juifs italiens, et Judas était traditionnellement présenté comme roux dans les arts italien et espagnol. Les écrivains, de Shakespeare à Dickens, identifiaient leurs personnages juifs en leur donnant des cheveux roux. Le stéréotype selon lequel la rousseur est associée au judaïsme reste toujours présent dans certaines zones d'Europe orientale et de Russie
Certaines mutations génétiques ou déficits alimentaires graves bloquent le processus au stade de la phéomélanine, que le corps ne peut pas transformer en eumélanine, entraînant la rousseur. Quelqu'un avec les cheveux bruns aura beaucoup d'eumélanine, tandis qu'une personne aux cheveux cuivrés (auburn, blond vénitien, roux) aura plus de phéomélanine voire uniquement de la phéomélanine. Suivant la luminosité des cheveux roux, on constatera une proportion plus ou moins importante de phéomélanine et d'eumélanine. La rousseur tend à devenir moins nette avec l'âge ; ce phénomène, semblable au brunissement des blonds, est sans doute lié à une augmentation de la production d'eumélanine dont le mécanisme est encore mal compris.
Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, la couleur rousse est souvent considérée comme une anomalie ou un mauvais présage, Judas étant souvent dépeint comme roux par exemple. C'est aussi la couleur de personnages bibliques comme le roi David.
Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.
Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.
Dans de nombreuses cultures, les roux ont longtemps été considérés avec méfiance voire détestés. Chez les Égyptiens, ils étaient le signe de l'appartenance au dieu Seth. Seul Ramsès II, pharaon roux ouvertement rattaché à Seth par sa famille (son père Sethi Ier n'hésita pas à inclure le nom du redouté démiurge dans son nom), fit exception.
Au Moyen Âge, ils étaient le signe de lien ou de commerce avec le diable, ainsi que de sorcellerie. Croiser un roux effrayait, car nombreux pensaient également qu'il s'agissait d'un loup-garou.
Source: Wikipedia